Cote/Cotes extrêmes
Date
Organisme responsable de l'accès intellectuel
Importance matérielle
Localisation physique
Origine
Biographie ou Histoire
Après les combats meurtriers de la Première Guerre mondiale, le général Henri Gouraud, qui a commandé la IVe armée sur le front de Champagne en 1915 et 1918, souhaite édifier un monument en souvenir des soldats morts sur ce front. Un comité du Monument est créé en mai 1923, sous la présidence d'honneur du général Gouraud et la présidence du général Hély d'Oissel. Celui-ci est chargé de recueillir les souscriptions lancées dans la presse nationale.
Le monument est érigé à l'endroit de la ferme de Navarin, théâtre de combats acharnés du front de Champagne durant la Première Guerre mondiale. Ce monument prend la forme d'une pyramide à quatre faces, œuvre des architectes Bauer et Perrin, surplombée d'une sculpture, réalisée par Real del Sarte, représentant trois soldats partant au combat. Sur le socle de la pyramide figurent les numéros des 107 divisions ayant combattu sur le front de Champagne.
La première pierre du monument est posée le 4 novembre 1923 et l'inauguration a lieu le 28 septembre 1924. Le monument est rapidement aménagé en ossuaire pour accueillir les restes de près de 10 000 soldats non identifiés retrouvés sur le front. Dans la chapelle, outre les tombes des généraux Gouraud et Pétrelat qui ont fait le choix d'y être inhumés, figurent les plaques nominatives des soldats tombés au front sans sépulture.
Le 16 mai 1933 est créé, par décret présidentiel d'Albert Lebrun, la Fondation du Monument aux morts des Armées de Champagne et ossuaire de Navarin, qui est chargée de la gestion du monument. Celle-ci est dissoute en 2019 lorsque l'État reprend la propriété du site et que le monument devient une nécropole nationale.
L'association du Souvenir aux Morts des Armées de Champagne (ASMAC) est chargée d'honorer, de conserver et de transmettre la mémoire des morts de Champagne.
Celle-ci est créée en 1929 et placée alors sous la présidence d'honneur du général Gouraud. Après le décès de ce dernier en 1946, c'est son ancien aide d'état-major, le général Prételat, qui assure la présidence de l'ASMAC jusqu'à son décès en 1969. C'est ensuite le général Philippe Gouraud, neveu du général Gouraud, qui prend la relève jusqu'en 1994, puis son neveu le général Xavier Gouraud jusqu'en 2018. Depuis, l'association est dirigée par le contre-amiral Emmanuel Gouraud, fils du général Philippe Gouraud.
La vie de l'association est rythmée par plusieurs temps fort dans l'année :
Par ailleurs, l'ASMAC publie un bulletin depuis la création de l'association. Celui-ci paraît tous les trimestres jusqu'en 1939. Après la Seconde Guerre mondiale, période durant laquelle l'association ne publie aucun bulletin, la parution reprend à raison d'un bulletin par an, puis en 1993, la parution du bulletin devient semestrielle.
En outre, l'ASMAC aide les familles dans leur recherche d'ancêtres morts ou disparus au front. Elle est également à l'initiative de la création de la médaille militaire de Champagne en 1971, attribuée aux anciens combattants sur ce front ou à leur famille.
Histoire de la conservation
Lorsque les Archives départementales de la Marne ont pris en charge les archives de l'ASMAC, celles-ci étaient conservées dans la cave du domicile parisien de la mère du président de l'association.
Les archives de l'association avaient fait l'objet d'un inventaire sommaire des boites par le général Philippe Gouraud. En outre, avant la prise en charge par les Archives départementales, un inventaire sommaire du fonds avait été établi par Madame Roseline Salmon, secrétaire de l'association.
Présentation du contenu
Le fonds de l'ASMAC est composé de quatre parties distinctes : une première partie administrative, la deuxième concernant les activités de l'association et un troisième volet documentaire. Enfin une dernière partie concerne les archives iconographiques et audiovisuelles de l'ASMAC.
La partie administrative de l'ASMAC comporte, comme tous les fonds associatifs, les archives relatives aux statuts, aux assemblées générales, au conseil d'administration et au bureau, une partie comptable ainsi qu'une partie concernant les adhérents. C'est également là que l'on trouvera des dossiers constitués par le général Gouraud, président de l'ASMAC, ou bien par le colonel Daru, secrétaire de l'association. Le choix a été fait de conserver ces dossiers en l'état.
Le volet activités de l'ASMAC est subdivisé en trois parties. La première concerne les activités principales de l'ASMAC, qui rythment annuellement la vie de l'association. Ainsi, s'y trouvent les archives relatives aux pèlerinages, à la messe aux Invalides, au ravivage de la Flamme du Soldat Inconnu, ainsi que les publications. S'y ajoutent également une partie sur le monument de Navarin ainsi que les actions à la mémoire du Général Gouraud. Dans un deuxième temps, les activités plus ponctuelles de l'association sont regroupées, parmi lesquelles on peut retrouver les archives relatives à la médaille de Champagne, la recherche de soldats et d'autres manifestations mémorielles. Enfin dans une dernière partie sont rassemblées les activités auxquelles l'ASMAC est associée, tant les relations avec d'autres associations que sa participation dans d'autres structures ou commémorations.
Le fonds de l'ASMAC comporte un important volet documentaire, qui comprend à la fois des dossiers documentaires thématiques (sur les années de guerre, le général Gouraud, les divisions étrangères) et des ouvrages et témoignages donnés à l'ASMAC. Enfin, on trouve deux petits fonds d'archives (les papiers du commandant Jean Cano et de l'infirmière Louise Daviot), que l'ASMAC a reçus en don.
Le fonds iconographique a été divisé en deux parties. La première partie comprend les photographies et les négatifs, qui ont été classés selon le plan de classement des archives papiers (monument de Navarin, cérémonies à Navarin, assemblée générale, ravivage de la Flamme et la messe aux Invalides, documentation). La seconde partie concerne les autres supports de conservation, avec un classement par support de conservation puis un ordre chronologique
Évaluation, tris et éliminations, sort final
Les doublons ainsi que les factures ont été supprimés.
Mode de classement
La majorité des archives de l'ASMAC se présentait de la manière suivante : une pochette par année civile dans laquelle se trouvait le compte rendu de l'assemblée générale, celui du conseil d'administration et du bureau, puis un dossier sur les pèlerinage, la messe aux Invalides, le ravivage de la Flamme et enfin un dossier pour la publication du bulletin. Ces sous-dossiers ont été regroupés par thématique selon le plan de classement établi.
Les archives pour chaque manifestation étaient rangées dans une enveloppe identifiée, de même que les dossiers documentaires, pour lesquels les titres ont été repris.
Conditions d'accès
La communicabilité du fonds est soumise aux délais définis dans le Code du Patrimoine. A ce titre, les articles 196 J 14 et 196 J 34 sont soumis à un délai de 50 ans et le 196 J 13 à un délai de 75 ans.
Documents en relation
J 2741 : Livre d'or de l'Association du Souvenir aux morts des armées de Champagne et à leur chef le général Gouraud : liste des souscripteurs pour l'édification du tombeau du général Gouraud en la crypte de Navarin (parchemin, relié en maroquin) (XXe s.)
399 PAAP : fonds du général Henri Gouraud
Mots clés lieux
Mots clés matières
Mots clés personnes
Cote/Cotes extrêmes
Date
Cote/Cotes extrêmes
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Cote/Cotes extrêmes
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Cote/Cotes extrêmes
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Description physique
Origine
Présentation du contenu
1. 2. 3. Tombes non identifiées
4. Cimetière militaire du "Bois du Puits", situé en bordure nord du CD 31, territoire de la commune d'Auberive. Stèle sur laquelle on lit en Français : "Aux soldats polonais morts pour la cause commune en 1914-1918, en terre française. L'association polonaise de conservation des tombes des héros. Varsovie 1928". En bas de la stèle en polonais : "BOHATEROM RODAKDH POLEGŁYMZAWOL NOŚ NARADOW HALLERCZYCY - 8.VII.1928." À Vandesincourt, j'ai appris que ce cimetière était implanté initialement à la cote 139.8, à 1 km sud-est de Maronvilliers, sur la commune de Vandesincourt. A cet endroit, il y avait une croix qui figure sur la carte au 1/25000° n°2912, Mourmelon-le-Grand 5-6. Maintenant, il ne reste que le socle dans lequel était scéllée la croix.
5. Stèle érigée au lieu-dit "la Haute Voie", sortie sud-ouest de Saint-Hilaire-le-Grand par le CD 19, sur laquelle on lit : "Au 2e zouaves, la Patrie reconnaissante - 25.9.1915". Le 2e régiment de zouaves était affecté à la 37e DI (général Dehayes de Bonneval), du 7e CA (général de Villaret). Le 25 septembre 1915, la 37e DI avait pour objectif l'Épine de Védegrange, 3,5 km au nord de Saint-Hilaire-le-Grand. A cette date, le front passait au nord de la localité.
6. Même emplacement que la précédente. Stèle sur laquelle on lit : "Aux morts du 354". Des renseignements recueillis à Saint-Hilaire-le-Grand, il résulte que ces deux stèles ont été plantées en ce lieu après 1918. Auparavant, elles ont été érigées par les poilus sur la ligne de front. Le 354e RI était affecté à la 56e DI (général de Dartein), du 6e CA (général Paulinier). Cette division a été engagé le 26 septembre 1915, à Navarin et Butte de Souain. Le 12 février 1916, des éléments de la 56e DI tenaient les lignes au "Bonnet d'Évêque", 2,5 km au sud de Sainte-Marie-a-Py. Elle a quitté la Champagne pour Verdun le 11 mai 1916 et n'est pas revenue à la IVe armée.
7. Cimetière communal de Mourmelon-le-Grand. Dans le fond du cimetière un ossuaire où reposent 70 soldats français 1914-1918 et 1939-1945. Érigé par le Souvenir français.
8. 9. Stèles non identifiées
10. Plaque commémorative scellée sur la face extérieure est de l'église de Hans, sur laquelle on lit : "A la mémoire glorieuse des généraux, officiers et soldats du corps d'armée coloniale, morts au champ d'honneur. Les généraux et officiers du quartier général du corps d'armée colonial, 1914-1915"
11. Tombe implantée en bordure de l'église de Cuperly sur laquelle on lit : "Norman D. Dubois, New-Jersey, sous-lieutenant, 149 Field Arty, 42° Div. U.S, july 15. 1918". La 42e DI américaine (Rainbow Division) était affectée, en juillet 1918, au 21e CA français de la IVe armée. Elle a participé aux opérations à la gauche du CA, axe Cuperly - Saint-Hilaire-le-Grand
12. Lieu non identifié
13. Calvaire érigé en bordure sud du CD 56, sortie ouest de Ville-sur-Tourbe sur la plaque duquel on lit : "Pro Deo, Pro Patria. A la mémoire des Coloniaux morts pour la France, 1914-1918". Les Coloniaux, 2e et 3e DIC, tenaient cette partie du front de Ville-sur-Tourbe et Pont du Marson, en 1914-1915.
14. Plaque commémorative fixée sous la fenêtre d'une habitation, à proximité de l'église de Massiges, sur laquelle on lit : "Hommage aux Coloniaux morts pour la Patrie, 1914-1918"
15. Plaque commémorative fixée sur le mur sud de l'église de Massiges, sur laquelle on lit : "Les Marsouins du 23e RIMA en hommage à leurs anciens tombés à Massiges en septembre 1915 - septembre 1978"
16. Plaque commémorative placée en bas du mur ouest de l'église de Massiges, intérieur du cimetière, sur laquelle on lit : "Eugène Perret, 10e RI, tué à Maisons-de-Champagne le 30 mars 1917, à 23 ans". Le 10e RI était affecté à la 15e DI du 16e CA. En 1915, il était à la 2e armée. Une stèle a été érigée à la mémoire de ses morts en Champagne, Tahure en 1915, Maisons-de-Champagne, Beauséjour, Le Mesnil en 1917-1918, en bordure ouest du CD 566, au Pont du Marson.
17. Croix située à gauche en regardant le monument érigé à la mémoire des morts des 170e et 174e RI, lieu-dit "le Haut de la Voie de Manre", bordure sud du CD 20, territoire de la commune de Sommepy-Tahure sur laquelle on lit : "Ici a été tué, le 28 septembre 1918, le lieutenant-colonel Joseph Carlet, commandant le 170e RI". Auparavant, cette croix était plantée à 200 mètres au nord du monument, cote 156.1 au nord d'un bois, lieu exact où a été tué cet officier. Maintenant, le bois est défriché.
18. Monument érigé en bordure ouest du CD 320, sortie nord ouest de Sommepy-Tahure, sur lequel on lit : "A la gloire immortelle de tous les soldats français et alliés tombés sur le territoire pendant la Grande Guerre 1914-1918"
19. Borne située en bordure ouest du CD 320, cote 136.9, territoire de la commune de Sommepy-Tahure, sur laquelle on lit : "2nd division american 1918"
20. Borne plantée en bordure ouest du CD 23, lieu-dit "Le Chemin du Mont Orillon", territoire de la commune de Saint-Étienne-à-Arnes, sur laquelle on lit : "2nd division american 1918".
21. Stèle érigée en bas de la butte de l'église, côté rue de la Chaussée, à Sommepy-Tahure, sur laquelle on lit : " Les 5e et 6e régiments de marines américains de la 2e division US, général J. Lejeune, conquièrent le territoire nord de Sommepy et le Blanc-Mont, les 3 et 4 octobre 1918".
22. Tourelle allemande et munitions de la guerre 1914-1918 situées sur la butte sous l'église, côté rue de l'Hôtel-Dieu, à Sommepy-Tahure
23. Ossuaire situé le long du mur sud du cimetière national, implanté au lieu-dit "La Perrière les Moines", territoire de la commune de Sommepy-Tahure, sur lequel on lit : "1914-1918 - Ici reposent 704 Français inconnus et 17 connus des 39e, 151e, 251e RI et 3e RG". Dans ce cimetière, on dénombre 1480 tombes individuelles de combattants de l'armée française.
Mots clés lieux
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