En 1879 et en 1880 sont promulguées deux lois visant à favoriser le développement des tramways et des chemins de fer secondaires. En 1894, le conseil général accorde la concession pour le développement des chemins de fer secondaires dans le département de la Marne à Adam Lambert, associé à un groupe d'industriels et de banquiers dirigé par le baron Empain. La concession est accordée sou la raison sociale "Société anonyme des Chemins de fer de la Banlieue de Reims et extensions". Le siège social ainsi que le conseil d'administration sont à Paris, tandis qu'à Reims se trouvent la direction et les services techniques.

La première ligne du CBR (Reims-Ludes) est ouverte en 1896. A partir de 1899, les départements de la Marne, des Ardennes et de l'Aisne se mettent d'accord pour une ligne de chemin de fer d'intérêt local (Soissons-Rethel) dont la gestion est concédée au CBR. En 1914, le CBR contrôle un réseau de 383 km de lignes, dont 276 km dans la Marne et 107 km le long de la vallée de l'Aisne (ligne Soissons-Rethel).

Le CBR gère le réseau de deux manières distinctes : une partie du réseau est exploitée sous le régime des tramways à vapeur (ligne Cormicy-Reims-Ambonnay), tandis que l'exploitation de la seconde partie se fait sous le régime des voies ferrées d'intérêt local.

A l'issue de la Première Guerre mondiale, la majeure partie du réseau et des ouvrages d'art sont détruits ou ont été réquisitionnés par l'armée. En 1919, le régime d'exploitation du CBR est modifié, désormais ce dernier est régi par le conseil général de la Marne.

A la suite de la politique favorisant le développement automobile, la Société générale des transports départementaux (SGTD) est créée dans la Marne. Cette société ouvre des lignes d'autocar, qui entrent en concurrence directe avec celles exploitées par le CBR. En 1925, le CBR demande au conseil général de la Marne la résiliation de leur contrat de concession. Le réseau est racheté par le conseil général l'année suivante qui l'afferme à la SGTD par décret en mars 1927.

Le fonds du CBR a été coté en S continu (S 6130-4299) lors de son entrée aux Archives départementales en 1967 (versement des Ponts et Chaussées). Toutefois, dans le rapport annuel de la même année, le directeur mentionne l'entrée de ce fonds comme un don. Le fonds a ensuite été recoté en sous-série de J en 1981 par le nouveau directeur du service.

Versement, 1967 (entrée n°1256)

Communicable

Ch 10724 : Claude WAGNER, Le chemin de fer de la banlieue de Reims, 2006
Chp 16440 : Jean DELMOTTE, "Le CBR", in La vie du rail, n 940, 29 mars 1964, pp. 63-65