Fonds René Maublanc (195 J)

Déplier tous les niveaux

Cote/Cotes extrêmes

195 J 1-21

Organisme responsable de l'accès intellectuel

Archives départementales de la Marne

Localisation physique

Centre de Reims

Origine

Maublanc, René. Nantes (Loire-Atlantique), 17 juillet 1891 - Paris, 20 janvier 1960

Biographie ou Histoire

Après des classes préparatoires au lycée Louis le Grand, René Maublanc poursuit son cursus universitaire à l'École normale supérieure où il obtient un dipôme d'études supérieures de philosophie. Ajourné en 1912 puis définitivement réformé du service militaire en 1913, René Maublanc n'est pas mobilisé en 1914 à l'inverse de ses amis normaliens. Resté à Paris en 1914, René Maublanc  se porte volontaire auprès d'organismes parisiens dans le soutien aux familles de poilus. Frustré de ne pas pouvoir être au combat, René Maublanc obtient un poste d'enseignant à Épernay, au plus près de la ligne de front. Marqué par la mort de ses amis, notamment celle de Pierre Garreta et Marcel Étévé, René Maublanc adhère progressivement aux idées pacifistes. Il occupe la fonction de secrétaire départemental de la Ligue des Droits de l'Homme et donne des conférences à l'Aide Morale. Après une année au lycée de Bar-le-Duc en 1919, où il reçoit un blâme, puis une année au lycée d'Alger en 1920, René Maublanc revient dans la Marne où il occupe un poste de professeur au lycée de garçons de Reims. C'est là qu'il rencontre le jeune poète Roger Vailland et fait la rencontre des frères Druart, avec qui il fonde la revue Le Pampre. Suite à ses activités syndicales et un blâme de l'inspecteur d'académie, René Maublanc se met en congés et rejoint l'École normale supérieure où il occupe le poste de secrétaire archiviste du Centre  de documentation sociale. Il assure également pendant la même période le secrétariat d'Ernest Lavisse. René Maublanc occupe de  nouveau un poste de professeur à l'École alsacienne de 1927 à 1934 puis à Beauvais et enfin au lycée Henri IV à Paris. Après les manifestations du 6 février 1934, René Maublanc s'engage dans le mouvement antifasciste et collabore avec d'autres professeurs pour faire connaitre et diffuser l'idéologie marxiste. Révoqué de son poste de professeur en 1943, il entre en clandestinité et intègre la résistance. A l'automne 1943, il prend  la direction de la publication Université libre, qui deviendra par la suite l'organe des comités universitaires du Front national. C'est également à cette époque s'il adhère au parti communiste. A la Libération, il devient chef de cabinet d'Henri Wallon, secrétaire général provisoire du ministère de l'Éducation nationale. Après la guerre, René Maublanc reprend son poste de professeur à Henri IV et collabore avec la revue La Pensée où il assure le secrétariat de rédaction

Histoire de la conservation

Les archives de René Maublanc ont fait l'objet d'une vente publique organisée par la Maison Rouillac en septembre 2021. Les archives départementales de la Marne ont acquis les lots correspondant à ses séjours marnais. 

Modalités d'entrées

Achat, septembre 2021 (entrée n° 5243)

Présentation du contenu

Le fonds René Maublanc correspond aux deux périodes où il a vécu dans la Marne, à savoir à Épernay de 1915 à 1919 puis à Reims de 1921-1922. Le fonds est organisé en cinq parties distinctes : d'une part ses archives personnelles, notamment la correspondance avec ses amis et parents ; ses archives professionnelles correspondant à ses postes d'instituteurs à Épernay et Reims ; ses activités militantes à l'Aide Morale et à la Ligue des droits de l'homme et ses activités littéraires. 

A la fin du fonds ont été rassemblés les papiers de Maurice Gallouin, beau-père de René Maublanc.

Documents en relation

Archives nationales d'outre-mer : 306 APOM, fonds Maublanc

École normale supérieure, Bibliothèque des lettres et sciences humaines et sociales : MAU, fonds René Maublanc

Archives départementales de la Meuse : 293 J 1-3, fonds René Maublanc

Bibliographie

Archives départementales de la Marne
  • René Druart

Chp 19276 : Calendrier du beau coq / vingt neuf bois taillés de Morin-Jean ; une prose et seize stances de René Druart

Ch 314 : L'épingleur de Haïkaï / René Druart ; [préface de Paul Fort]

  • Henri Druart

Ch 364 : Pincements de cordes, 288 haïkaï en 24 séries / Henri Druart ; avec préface de René Maublanc

H bib 775 : Phantasmes et fantaisies : poèmes cadencés / par Henri Druart, rémois

  • Roger Vailland

H bib 8379 : Le Regard froid. Réflexions, esquisses, libelles, 1945-1962 / Roger Vailland

H bib 8380 : Bon pied bon oeil : roman / Roger Vailland

H bib 8381 : Les Mauvais coups / Roger Vailland

H bib 8382 : Un jeune homme seul / Roger Vailland

H bib 8383 : Drôle de jeu : roman / Roger Vailland

Hp 10552 : Le surréalisme contre la révolution / Roger Vailland

 

 

Mots clés matières

Cote/Cotes extrêmes

195 J 1-20

Date

1910-1953

Cote/Cotes extrêmes

195 J 1-5

Date

1910-1923

Correspondance envoyée à Pierre Garreta

Cote/Cotes extrêmes

195 J 1

Date

1910-1915

Origine

Garreta, Pierre Saïd. Beyrouth (Liban), 26 août 1892 - Mametz-Fricourt (Somme), 19 juillet 1915

Biographie ou Histoire

Avec Marcel Étévé, Pierre Garreta est un proche confident de René Maublanc. Ancien camarade de classes prépratoires au lycée Louis-le-Grand, Pierre Garreta (dit le Pêtre) fait partie du cercle du Laveur. Incorporé le 11 août 1914, il est blessé une première fois au mois de septembre et rejoint alors le cantonnement de Lisieux. Affecté comme sergent fourier au 403e régiment d'infanterie au printemps 1915, il est tué sur le champ de bataille en juillet 1915 en tentant de porter secours à son capitaine blessé.

Présentation du contenu

148 lettres et 20 cartes postales. 

Disparition de Pierre Garreta : 3 pages manuscrites de René Maublanc du 5 août 1915 apprenant la disparition de son ami, 10 pages manuscrites relatives à son voyage sur le front pour connaitre les circonstances du décès.