Féodalité, communes, bourgeoisie et familles (1 E)

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Cote/Cotes extrêmes

1 E 1-1015

Organisme responsable de l'accès intellectuel

Archives départementales de la Marne

Localisation physique

Fonds conservé au centre de Châlons-en-Champagne

Présentation du contenu

Cette section de nos archives est d'origine révolutionnaire : la plupart de ces papiers proviennent en effet de la main mise par l'Etat sur les biens des émigrés en vertu des lois des 2 septembre 1792 et 1er septembre 1793.

Les titres des 168 familles environ se trouvent déposés aux Archives de la Marne.

Documents en relation

On trouvera dans la sous-série 1 Q les papiers relatifs à la vente des biens de ces mêmes émigrés dont les titres figurent à notre sous-série 1 E.

Biographie ou Histoire

La baronnie d'Arzillières qui possédait plus de trente fiefs, relevait du Roi comme successeur des comtes de Champagne. Un mariage la fit entrer dans la maison de Hangest ; un autre mariage la fit passer dans une branche de la famille de Grandpré, puis une vente la porta aux ducs de Guise qui la possédèrent jusqu'à la fin du XVIe siècle. Une dernière aliénation la donna aux La Vieuville qui la conservèrent jusqu'à la Révolution : la dernière de cette famille, Renée dal Pozzo, fille unique de Jacques dal Pozzo et d'Anne de la Vieuville épousa L. Juvénal des Ursins, comte d'Harville, mort en 1815.

Présentation du contenu

Ce fonds est l'un des plus riches de la sous-série 1 E : il renferme tout ce qui nous reste des archives de l'ancienne baronnie d'Arzillières.

A signaler à l'attention des chercheurs la copie de plusieurs chartes octroyées par les sires d'Arzillières (1 E 245) et de nombreux actes relatifs aux hommes de corps. La servitude personnelle s'est maintenue longtemps dans ces contrées : on en suit la trace jusqu'au XVIIe siècle, témoin un acte d'affranchissement délivré en 1608 par le marquis Charles de la Vieuville, "sur la requête, dit-il, à nous faite par Louis Defrance lequel, à cause de sa pauvreté, n'avoit jamais peu parvenir à liberté et estre affranchi de servitude, ce qui luy rendoit à ses enfants grande honte et vergoigne, ne pouvant parvenir aux grades permis aux hommes libres et vertueux..." (1 E 258). 

Hommes de corps. Échange de femmes de corps, entre Guy d'Étrepy et Gauthier, seigneur d'Arzillières (1306). Échange d'hommes et de femmes de corps entre Hugues d'Escoz, seigneur de Marolles, et Gautier, seigneur d'Arzillières (9 novembre 1309) ; idem entre Jean d'Arzillières, évêque de Toul et seigneur de Bussy-sous-Arzillières au diocèse de Troyes, et Guillaume, son neveu, seigneur d'Arzillières (1315). Coleçon de Courtisols se reconnaît homme de corps de Gautier d'Arzillières, seigneur de Moncetz, moyennant 3 sols tournois (décembre 1320). Échange d'hommes et de femmes de corps entre les religieux de Huiron et Jean, seigneur d'Arzillières (septembre 1327). Coles de Cuire se reconnaît homme de corps, taillable haut et bas, de Jean, seigneur d'Arzillières et de Landricourt (11 juin 1330). Hami de Saint-Martin-aux-Chartrains (Calvados), en conséquence de son mariage avec Marie, fille de Jeannin Maire de Huiron, s'avoue homme de corps de Jean, seigneur d'Arzillières (1330). Marie et Isabelle, soeurs, se reconnaissent femmes de corps de Gautier d'Arzillières (24 mars 1350 v. s.). Guillaume et Gautier, tous deux seigneurs d'Arzillières, affranchissent la dame Guillaume d'Arzillières, leur femme de corps, de tout le droit qu'ils peuvent prétendre sur son héritage, moyennant la somme de 120 livres tournois payée comptant (7 avril 1344, vidimus du 9 octobre 1352). Accord passé entre Guillaume de Trouville, seigneur d'Isles, et Gautier d'Arzillières, au sujet d'un partage d'hommes et de femmes de corps : Jeanne de Vassy, femme dudit Guillaume, confirme la transaction (16 mai 1357). Jean et Jean-le-Briois, fils de Guillaume Roboam d'Arzillières, s'avouent homme de corps de Gautier, seigneur d'Arzillières et de Landricourt (5 septembre 1358). Isabelle, veuve de Gérard le charpentier, demeurant à Scrupt, se reconnaît femme de corps de Rogue de Hangest (25 octobre 1371). Henri de Saint-Dizier, sire de Roche et de la Fauche, autorise Guiot Jodet de Courdemanges, son homme de corps à cause de sa terre d'Huiron et la Vallée, à épouser Jeannette, fille de Huet de Courdemanges, laquelle n'est pas sa femme de corps, moyennant 40 sols tournois (22 avril 1372). Ogier, seigneur de Saint-Chéron, donne congé à Isabelle, fille de feu Dommanget de la Rivière, sa femme de corps, d'épouser en légitime mariage Guiot Dentan, homme de corps du seigneur d'Arzillières : « voulons et par ces présentes lettres accordons que li diz messire d'Arzillières ait la moitié des enfans de ladite Ysabel et dou dit Guiot cy seront le mariage durant » (24 novembre 1374). Jean Évrard d'Huiron et Marguerite d'Huiron, fille de feu Henrion d'Autreville, sa fiancée, s'avouent homme et femme de corps de Gautier, seigneur d'Arzillières, consentant, au cas où ils viendraient, eux ou leurs hoirs, à désavouer ledit seigneur ou ses hoirs, à encourir une amende de 20 francs d'or du coin du Roi (1er février 1377 v. s.). Bertremet, homme de corps de Gautier d'Arzillières, déclare qu'aux termes de son contrat de mariage avec Jeannette, fille de messire Humbert, curé d'Huiron, ladite Jeannette sera et demeurera à perpétuité, elle et ses hoirs, femme de corps dudit seigneur, s'engageant, en cas de désaveu, à encourir une amende de 20 frans d'or (1er mars 1377 v. s.).   Thiébaut Chantemier de Blaise et Mariette, sa femme, se reconnaissent homme et femme de corps de Rogue de Hangest, seigneur dudit Blaise (13 octobre 1378). Catherine, fille de feu Richard le Bouchant de Vavray-le-Grand, s'avoue femme de corps de messire Aubert de Hangest, seigneur de Doucey, moyennant la somme de 10 sols tournois à payer chaque année à la Saint-Rémi d'octobre (24 juin 1379). Partage d'hommes et de femmes de corps entre Gautier, seigneur d'Arzillières, et son cousin le seigneur de Blaise, avec abondon auxdits hommes de corps des meubles à échoir aux seigneurs par le décès des pères et mères desdis hommes (20 mars 1380 v. s.). Jean Jeannet et Colette Jeannet, sa soeur, enfants d'une femme de corps de Gautier, seigneur d'Arzillières et de Landricourt, s'avouent homme et femme de corps dudit seigneur (17 avril 1380). Philippe, sa fille de Jean Faron et femme de Jean Bonnin, fils de feu Jean Bertes d'Arzillières, s'avoue femme de corps de Gautier, seigneur d'Arzillières (13 mai 1382). Accord entre les religieux d'Huiron et Gautier, seigneur d'Arzillières par lequel ils se partagent les enfants à naître du mariage de Bertremet Portherot, charpentier homme de corps dudit seigneur, et de Jeanne, fille de Rémi Perron, femme de corps desdits religieux (27 septembre 1382). Colin, fils de feu Jean Ribaut de Monthairon-lez-Verdun, s'avoue homme de corps de Gauthier, seigneur d'Arzillières et de Blaise (13 novembre 1382). Philippe Truffinet, de Saint-Rémy-en-Bouzemont, s'avoue homme de corps de Gautier d'Arzillières (14 juillet 1383). Guiot de Brecons, seigneur de Brecons et de Cloyes, donne congé à Marguerite, fille de Jeanson Chamolly et de Méline, sa femme de corps, d'épouser Hatet, fils de feu Oudin Hondrey et de Jeannette, homme de corps de Gautier d'Arzillières, à telle condition que les enfants à naître dudit mariage seront partagés par moitié entre le seigneur de Brecons et celui d'Arzillières (2 octobre 1396).

Cote/Cotes extrêmes

1 E 252

Date

1306-1396

Description physique

(Liasse.) - 26 pièces, parchemin.